Témoignages
Table ronde avec 9 jeunes majeurs et anciens de Notre Dame de Montmélian
« Passer en appartement ça fait peur, mais après ça va car on a encore le soutien des éducateurs quand on a besoin. ».
« Par rapport à un jeune qui garde le lien avec sa famille, nous, on a une échéance, une menace ».
« C’est compliqué quand on sort de NDM. On doit gérer un budget serré, un revenu 850€, loyer 450€, les APL à mettre en place. Pour le courrier et les démarches je n’ai personne pour m’expliquer. On se retrouve seul. Si je suis malade je n’ai personne ».
« Une « aide éducative à domicile » a été mise en place, mais il y a un problème d’horaire car je ne peux la rencontrer qu’en journée ». « Dans les faits, je suis resté en relation avec NDM et Samia ».
« Ça été compliqué de quitter NDM, on n’était pas préparé. Beaucoup de questions se posent à propos de l’argent, j’ai appelé Guillaume pour les impôts. Il faut nous aider à faire des économies, comme si on payait un loyer. ».
« C’est mieux de partir à plusieurs. Sinon on se retrouve seul devant son plat de pâtes. »
« Au début c’était compliqué, il faudrait peut-être nous apprendre les démarches. Moi, en appartement à NDM, je n’ai pas de loyer à payer, d’EDF, etc.. »
« A NDM on est accompagné tout le temps, ça fait peur de quitter. Du jour au lendemain on va se retrouver tout seul. »
« C’est bien, et c’est pas bien, qu’on n’ait rien à payer à NDM. Quand on va partir on va dire « je ne savais pas ». La meilleure chose c’est de faire payer quelque chose aux jeunes. C’est à nous aussi de commencer la vie de demain. »
« On nous demande de devenir des adultes d’un seul coup. On a juste besoin de savoir qu’il y a des gens disponibles pour nous. »
« On a toujours vécu en collectivité, devenir tout seul d’un seul coup c’est dur. Si les anciens jeunes pouvaient expliquer aux jeunes, ils seraient plus réceptifs. »
Et nous gardons en mémoire ces paroles du tour de table final qui engagent notre association :
« Un tutorat, une confiance établie avec un adulte sur un projet de vie ».
« Il manque des espaces de transition ».
« Ça nous a permis de voir qu’on n’est pas tout seul ».
« Dans ma pratique je continue à garder le lien avec les jeunes ».
« Si j’étais resté chez mes parents je n’aurais pas réussi. Je remercie Montmélian de m’avoir guidé ».
« Ça me rassure de savoir qu’il y a quelqu’un derrière nous, on peut partir, il y a quelqu’un derrière nous »…