Ce que nous ont dit quelques jeunes majeurs et un ancien de la Cité de l'Espérance
- Au début je n’avais pas confiance, j’avais des problèmes de langue, le camp d’été a permis d’établir la confiance.
- Ce qui m’a aidé c’est aussi la possibilité de me confier à (une bénévole) qui m’expliquait bien les choses. Ça me calmait dans ma tête quand les choses me touchaient.
- (L’éducatrice) m’a accompagné au 1er stage, j’avais des difficultés pour me présenter dans un restaurant. Pour l’organisation de la maison, elle m’envoyait des messages au travail. Ce serait mieux de faire le point une fois par semaine et de manger ensemble.
- (Le couple éducatif de la MAF) m’a aidé à comprendre comment on vit en France. Ils m’ont aidé pour le français, après les ateliers, avec mon cahier.
- Les ateliers m’ont bien préparé au monde du travail. C’est important de comprendre quand il ne faut pas baisser les bras. Ici on n’a pas de parents.
- J’ai appris à faire à manger à la MAF. Avoir les papiers, 7 stages, 6 mois pour trouver un contrat d’apprentissage. (Le chargé d’insertion) m’a aidé parce qu’il était derrière moi. (Un éducateur technique) m’a trouvé une place dans son ancienne boite. Si La Cité n’avait pas été là, j’aurais pas été motivé, j’aurais lâché.
- Au début je ne faisais confiance à personne. Avec le temps je faisais confiance à tout le monde.
- Oui, j’avais confiance en tout le monde à La Cité. Ils sont là pour nous. C’est pas seulement un travail, ça vient du cœur. Un bénévole, une éducatrice qui vient à minuit me chercher avec son fils. Ils font cela par plaisir. C’est avec le cœur. (Tel éducateur) nous a conduits à la mosquée, ils nous respectent.
- Au début, je ne parlais pas du tout français, (tel éducateur) m’a aidé, même quand je n’avais pas de courage. Dans la maison de Jacques, j’ai fait épuiser (tel autre éducateur). Il m’a aidé à me calmer, à apprendre à me calmer. (Un autre) m’a aidé à me faire confiance à moi-même. Pour moi je pensais que j’étais une merde parce que je n’arrivais pas à comprendre. (Un autre encore) m’a aidé à connaitre plein de choses : le travail, comment prendre le bus, etc.
- Cette année je fais du soutien scolaire avec (une bénévole), elle m’aide.
- Au début je ne faisais confiance à personne, sauf à (un éducateur). Lui, même quand il ne comprenait pas, il me comprenait.
- Au début je ne parlais pas avec les femmes, surtout pas avec les femmes mariées. C’est comme cela au Mali. Maintenant ça va. - - - Avec (le couple éducatif de la MAF) - j’ai un peu peur de lui - je raconte tout.
- La Cité m’a aidé pour trouver des stages, pour savoir comment on travaille. Grace à (un éducateur) j’ai appris les gestes du métier. - Grace à (un autre éducateur) j’ai trouvé des stages et une école. J’ai fait 8 mois de stage. Un jour j’avais mal au ventre, il est resté jusqu’à deux heures du matin avec moi.
- (Le responsable de la MAF) il est grave gentil, c’est mon tonton. Il donne des conseils. J’ai fait des bêtises, mais il y a des règles. Je le respecte, il me fait un peu peur.
- A La Cité il y a des jeunes qui ne se mettent pas dans le droit chemin, ceux qui suivent des grands qui sont en galère.
- Nous on n’a pas la même motivation que certains français. Eux ils savent qu’ils peuvent compter sur leurs parents.
- Ceux qui fument on ne peut pas avoir confiance en eux parce qu’ils vont aller tout raconter à tout le monde. Quand on travaille, ça, ça passe pas.
- C’est le passage en FJT et la solitude qui ont été difficiles. Mais ça m’a appris à me détacher.
- En FJT c’est seulement le manque de télé… A la maison de Jacques, c’était difficile de vivre avec les autres. A la maison de Jacques, on peut pas faire venir une copine.